Comment prendre conscience de sa violence

Voilà, en ce moment je me pose une question… Est-ce que je suis violente ?

Est-ce que j’ai vraiment conscience de ma violence ? Est-ce que j’ai des angles morts, une violence que je ne vois pas, dont je n’ai pas conscience ?

C’est un peu tôt pour écrire là-dessus, mais voilà, on est le 20, et je me dis que je partage avec vous un work in progress !

J’ai regardé un entretien avec Charles Rojzmann, Démasquer les mécanismes de la violence. Il partage avec Sophie Rabhi et Laurent Bouquet dans le cadre de l’Université Vivante. Je ne sais pas si je recommande cet entretien, parce qu’au final je n’ai pas compris sa théorie. Mais voir cette vidéo m’a permis de me questionner sur ma violence.

Les premiers jours, je me disais : « Non, tu n’es presque plus violente ! Encore quelques jugements par-ci, par-là, mais tu ne les verbalises pas, donc ça va ! »

C’est un peu comme quand je me promène dans la forêt, au début je ne vois rien et je n’entends rien. Et petit à petit, je commence à entendre les oiseaux, à voir les feuilles bouger, à les apercevoir sautiller.

Les jours ont passé, et j’ai commencé à voir quand je suis violente. Déjà avec moi-même. Et des relations et des moments vécus (récemment ou pas) sont remontés. J’ai commencé à lister. Et je me suis observée observer tout ça.

Je suis violente quand…

Je ne dis pas, par peur du conflit
Je n’accepte pas que l’autre ne soit pas parfait
Je m’oublie moi-même, je ne tiens pas compte de mes besoins
Je juge l’autre (même dans ma tête) sans traduire mon jugement
J’ai de l’indifférence pour l’autre
Je coupe la relation
Je dis à l’autre ce qu’il devrait faire sans qu’il ne me l’ait demandé
Je fais de l’entre soi, je crée de la séparation

Je regarde cette liste et je vois que je me juge. Il y en a une en moi qui est dérangée de voir tout ça.

Je vais être tout bientôt certifiée par le CNVC et j’ai toute cette violence en moi, et aussi toute celle dont je n’ai pas encore conscience. Quelque chose en moi aimerait avoir tout transformé, mais ce n’est pas possible, à moins d’être ou bouddha…

Charles Rojzmann a dit une chose qui m’a touchée : quand je me présente comme un modèle, quelqu’un qui a tout compris et tout réglé, je deviens un guru. J’ai déjà rencontré des gens qui ont cette posture et ça m’a à chaque fois gênée.

Et bien, oui, je ne suis pas un modèle, j’ai ma propre violence, mes failles, mes zones d’ombre. Il y a peu de temps j’aurais dit “j’ai mes blessures“. Mais en fait ce ne sont pas des blessures. Ce sont des êtres qui ont besoin d’être vus et reconnus.

Donc oui, je ne suis pas un modèle, j’ai ma propre violence, mes failles, mes zones d’ombre et tout ce qui n’a pas encore été reconnu en moi (“les êtres hors lumière“ comme dit Denis Marquet. Et peut-être que tout cela me surprendra encore jusqu’à ma mort.

Et sans que cela ne devienne une excuse : “Je ne suis qu’une humaine !“ et m’empêche de prendre mes responsabilités.

Et en fait j’ai envie de transmettre la Communication NonViolente à partir de ce lieu d’authenticité. Je suis aussi et plus que jamais sur le chemin. A bientôt peut-être, sur ce chemin justement !

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